Un peu d'éthique dans un monde de luxe

Publié le par dcatherine


Les marques prestigieuses se mettent à l'heure du développement durable. Méthodes de production, boutiques vertes, ecogestes de travail, actions en faveur de l'environnement..des mesures concrètes qui défendent des valeurs communes: la qualité, la rareté et le respect.


En ce début de 21ième siècle, les groupes de luxe sont passées à l'heure du développement durable.
Partout les mots d'ordre sont les mêmes: revoir en amont les systèmes de fabrication et de transport, multiplier les "green pratiques".
Comme le soulignent les défenseurs de la cause environnementale, et en tête l'avocate Corinne Lepage, "le luxe valorise l'usage unique quand le développement durable prône, lui  le recyclage".

Evidemment, cette évolution ne doit rien au hasard. Aujourd'hui si le développement durable n'est pas encore un argument dans le monde du luxe, les pratiques non éthiques sont en tout cas un facteur de rejet..
d'où l'intérêt pour les marques de protéger leur image, en pratiquant la politique risque zéro.
"Avec la démocratisation du luxe et les délocalisations qui en résultèrent, les articles de luxe pouvaient être fabriqués dans des conditions déplorablessouligne Tristan Lecomte, fondateur d'Alter Eco, les marques ont dù revoir de production pour éviter d'être montrées du doigt, d'autant plus que l'info circule vite sur le net".

Revoir les pratiques les procédés industriels a aussi permis de renouer avec une image de rêve. "Le luxe et le développement durable ont des valeurs communes de perennité et d'exemplarité souligne Sylvie Benard, encharge des questions d'environnement chez LVMH, nous avons un devoir d'excellence dans nos pratiques".

Même écho chez Hermès, qui a diminué sa consommation d'eau nécessaire à la teinte des foulards (37% en 5 ans) "Nos clients savent qu'ils vont trouver chez nous des objets bien faits dans tous les sens du terme: techniquement mais aussi écologiquement, souligne Francis Chaveau, directeur adjoint de la marque, nous voulons une planète plus belle pour nos enfants".

Construire une terre de luxe est stratégique sur le long terme et représente un investissement immédiat.
Des projets qui coûtent entre 50 000 et 10 000 dollars par an. Si cet investissement est important, il est bien vite rentabilisé quand il s'agit d'attirer sur  les campagnes de publicité les Brad Pitt et autres Leonardo DiCaprio, tous investis dans des causes écologiques.

Pour Tristan Lecomte, l'avancée est significative, pas suffisante. "Pour être crédibles, il faudrait que les marques modifient leur offre en profondeur, qu'elles inventent de nouveaux produits, de nouvelles matières". la prochaine étape?



Mise au Vert: Objectif : passer aux normes 100% éthiques.

Gucci a obtenu la certification SA 8000, qui garantit les pratiques sociales de l'entreprise et de ses fournisseurs pour la production de ses cuirs et bijoux.

PPR et LVMH favorisent le transport fluvial et le rail pour limiter les émissions de CO2.

Hermès a créé 200 postes dans les Ardennes pour dynamiser cette région à faible emploi.

Chez Dior, les soins Bikini utilisent l'Agnogeissus leiocarpus, une espèce végétale au Burkina Faso, pays en voie de développement.

Chez Jaeger-LeCoultre, le respect de l'environnement passe par des responsables des éco-gestes chargés d'éteindre la lumière le soir , de réduire la consommation de papier.

Pour  préserver son savoir-faire et les emplois de sa région d'origine, Bottega Veneta a ainsi mis en place des écoles de tressage du cuir aux alentours de Venise.

Publié dans développement durable

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